Moh Ajebbari |
"Et si la poésie était ma
dernière planche de salut, la dernière médecine des âmes malades ? J'aime
l'illusion qui m'excite à vivre."
Les mots de Raynaldo Pierre Louis
m’accueillent et me convient à m’émouvoir. Je franchis le seuil de la
complicité et fais corps avec son imaginaire, accompli ou en train de se
forger...l’aventure se narre. Et l’intimité, bien que bousculée par la diversité
du style, de visions féeriques ou poignantes, de formats, me procure un certain
plaisir.
Je continue mon chemin.
Chez Raynaldo la lumière est
ostensiblement verticale.
Tout délire intégré, Raynaldo a
un tempérament d’artisan. Il taille, cisèle, sculpte… Il aime façonner, pétrir,
sentir ses mains entremêlant les lignes et les reliefs et border ses signes
après avoir laissé la mémoire vagabonder à sa guise...
Raynaldo tend à l’unité au sein
de la pluralité et appose ses rêves, sa douleur sur l’espace le plus approprié,
selon les besoins de l’instant, passant d’une « tension créatrice » à
l’éparpillement dans tous les sens, du ciselage des signes au corps à corps
avec les mots.
Raynaldo aborde les formes
taillées à même les contrastes, bien délimitées, véhiculant émotions et désirs
de creuser davantage à même les craquelures du blanc qui orientent les sillages
combinatoires et laissent le champ libre à l’errance du signe, à l’orée bien
ciselée, telle une promesse défiant l’oubli.
© Moh Ajebbari
Franco
-marocain
Septembre 2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire