vendredi 19 septembre 2014

Raynaldo scuplteur des mots, de Moh Ajebbari

Moh Ajebbari
"Et si la poésie était ma dernière planche de salut, la dernière médecine des âmes malades ? J'aime l'illusion qui m'excite à vivre."

Les mots de Raynaldo Pierre Louis m’accueillent et me convient à m’émouvoir. Je franchis le seuil de la complicité et fais corps avec son imaginaire, accompli ou en train de se forger...l’aventure se narre. Et l’intimité, bien que bousculée par la diversité du style, de visions féeriques ou poignantes, de formats, me procure un certain plaisir.
Je continue mon chemin.
Chez Raynaldo la lumière est ostensiblement verticale.
Tout délire intégré, Raynaldo a un tempérament d’artisan. Il taille, cisèle, sculpte… Il aime façonner, pétrir, sentir ses mains entremêlant les lignes et les reliefs et border ses signes après avoir laissé la mémoire vagabonder à sa guise...

Raynaldo tend à l’unité au sein de la pluralité et appose ses rêves, sa douleur sur l’espace le plus approprié, selon les besoins de l’instant, passant d’une « tension créatrice » à l’éparpillement dans tous les sens, du ciselage des signes au corps à corps avec les mots.
Raynaldo aborde les formes taillées à même les contrastes, bien délimitées, véhiculant émotions et désirs de creuser davantage à même les craquelures du blanc qui orientent les sillages combinatoires et laissent le champ libre à l’errance du signe, à l’orée bien ciselée, telle une promesse défiant l’oubli.

© Moh Ajebbari

Franco -marocain
Septembre 2014

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire