Moh Ajebbari, franco-marocain |
La poésie de Raynaldo Pierre Louis m’interpelle, m’accueille et me convie à m’émouvoir…
Elle a frappé à ma vitre… et voilà ses mots telle une écriture chargée de trop d'hiéroglyphes qui se bousculent métaphoriquement dans ma chair , comme un cri qui révèle les morceaux oubliés d’une vie. Ils dévoilent leur extravagante et troublante nudité … l’espace agencé de son imaginaire est une vérité savamment et fertilement éclatée…
A lire son recueil « Kaléidoscope de couleurs fauves » , quelque chose d’inouï me convoque et s’impose à moi , même pas besoin de clés pour effleurer l’approche interprétative de l’un des sens dormants ou subtilement cachés dans ses mots…
Avant d’embarquer pour vivre avec lui son inspiration , et les péripéties d’une existence semée d’embûches, on va se diriger vers la lumière incluse dans la peau de ses mots :
« J’apporte ici
Mes lampes jaunes
Sur les étangs
Les torrents
Et que les eaux s’allument
Dans mes lumières soûles »
Tout cela se donne vivant dans une vision féerique et poignante, la lumière est ostensiblement verticale, sans clôture , totale et totalisante , les champs d’investigation éclatent à bout portant. S’interrogeant , il interroge les lumières, l’eau l’immensité de la mer « sur sa silhouette peureuse, comme l’astronaute fou qui quête du vent sur la lune » comme pour éviter une quelconque dislocation ou un mutisme mortel.
C’est l’épopée d’une errance , d’un mouvement en partance toujours en partance et comment ne pas ressentir l’inouï d’une parole à la fois destinée aux lecteurs et à soi-même ? En voguant à travers le sillage des mots de Raynaldo Pierre Louis , comment ne pas succomber au charme du panorama qu’il nous livre, un panorama qui ne s’épuise pas dans « les miroirs , miroirs absurdes, tournant leurs faces vers les nébuleuses… » qui ne s’épuise pas non plus dans ce qui nous entoure et dans l’éblouissement de l’évidence …
Je me sens traversé par une voracité pressante de démêler ces lignes, ces contours, boire ces images infiniment colorées et « baigner moi aussi mon front de lumière », élever le corps à la hauteur de l’innommable .
Il y a de quoi rester dans la fixité du temps .
Merci Raynaldo Pierre Louis .
© Moh Ajebbari,
Pau, France,
Jeudi 4 decembre 2014
Elle a frappé à ma vitre… et voilà ses mots telle une écriture chargée de trop d'hiéroglyphes qui se bousculent métaphoriquement dans ma chair , comme un cri qui révèle les morceaux oubliés d’une vie. Ils dévoilent leur extravagante et troublante nudité … l’espace agencé de son imaginaire est une vérité savamment et fertilement éclatée…
A lire son recueil « Kaléidoscope de couleurs fauves » , quelque chose d’inouï me convoque et s’impose à moi , même pas besoin de clés pour effleurer l’approche interprétative de l’un des sens dormants ou subtilement cachés dans ses mots…
Avant d’embarquer pour vivre avec lui son inspiration , et les péripéties d’une existence semée d’embûches, on va se diriger vers la lumière incluse dans la peau de ses mots :
« J’apporte ici
Mes lampes jaunes
Sur les étangs
Les torrents
Et que les eaux s’allument
Dans mes lumières soûles »
Tout cela se donne vivant dans une vision féerique et poignante, la lumière est ostensiblement verticale, sans clôture , totale et totalisante , les champs d’investigation éclatent à bout portant. S’interrogeant , il interroge les lumières, l’eau l’immensité de la mer « sur sa silhouette peureuse, comme l’astronaute fou qui quête du vent sur la lune » comme pour éviter une quelconque dislocation ou un mutisme mortel.
C’est l’épopée d’une errance , d’un mouvement en partance toujours en partance et comment ne pas ressentir l’inouï d’une parole à la fois destinée aux lecteurs et à soi-même ? En voguant à travers le sillage des mots de Raynaldo Pierre Louis , comment ne pas succomber au charme du panorama qu’il nous livre, un panorama qui ne s’épuise pas dans « les miroirs , miroirs absurdes, tournant leurs faces vers les nébuleuses… » qui ne s’épuise pas non plus dans ce qui nous entoure et dans l’éblouissement de l’évidence …
Je me sens traversé par une voracité pressante de démêler ces lignes, ces contours, boire ces images infiniment colorées et « baigner moi aussi mon front de lumière », élever le corps à la hauteur de l’innommable .
Il y a de quoi rester dans la fixité du temps .
Merci Raynaldo Pierre Louis .
© Moh Ajebbari,
Pau, France,
Jeudi 4 decembre 2014
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