vendredi 13 février 2015

Préface de la Sveltesse de ma Danse, par Denise Bernhardt

Denise Bernhardt
Ce jeune poète est né à Jacmel en HAITI le 7 décembre 1990. Il est l’auteur de « Kaléidoscope de couleurs fauves » « (Edilivre)» et de « Sur les ailes de Pégase » « Editions des Vagues » (HAITI). Le recueil qu’il nous présente aujourd’hui est donc le point d’orgue de ce Triptyque. Il est dédié à son amie, son âme-sœur : l’Inconnue, et j’ajouterai, sa Muse.

Les textes de Raynaldo P.L. expriment un amour idéalisé, où le côté spirituel prime sur le temporel. En effet le premier hommage n’est pas fait de lourde sensualité, mais il est destiné au sourire de sa belle. Il est tissé d’un érotisme léger :

« Ton sourire fleurit l’arbre de mon corps
Foisonne la sève qui nourrit la tige »

Quoi de plus éthéré que le sourire, qui émane directement de l’âme. Le sourire étant l’apanage de l’humain et ici il va demeurer le fil d’Ariane du Poète.

Autre très beau thème, celui de l’amour qui reconstruit, qui fait d’un adolescent un homme : « J’étais un morceau d’homme/Livré aux assauts des mers /Et tu ramasses mes débris/ Tu me rassembles tout entier ».

Raynaldo P.L. évolue au niveau de la beauté de l’être, et de l’amour qu’il nous transmet au fil de son inspiration, orné de métaphores originales et précises :

« Tu m’as cousu
Aux aiguilles minutieuses de ton regard »

L’évocation érotique devient lyrique, se mêlant à la somptuositéde la nature : « J’ondule en toi /Comme une petite barque/ En extase/Et cingler vers les confins bleutés de tes mers ».

L’imaginaire du poète nourri de son amour nous offre les moments les plus intimes en métaphores : « La rosée tombe sur nos rêves/ Nos sens s’allument dans les jambes de la vie ».

Le poète proclame sa joie, son bonheur, sa fierté d’homme : « Je suis le premier/ A conquérir/ la pureté de cette terre sainte » avec les mots touchants et émouvants de la jeunesse :
« Ma joie/ Ne tarit pas/ Elle est sans bornes /Et sans lisières
».

Plus que l’amour humain, au-delà de l’amour terrestre la Muse du poète est divinisée, elle est son dieu : « Quand tu me parles /J’ai l’impression d’un dieu/ Me susurrant à l’oreille ». La relation sensuelle est idéalisée car l’amour à son extrême est un désir d’osmose, d’identification totale à l’être aimé :

« Secrètement
Je vis en toi
Respire en toi
Navigue en toi »

Vous aurez plaisir à découvrir : « La sveltesse de ma danse » de Raynaldo Pierre Louis qui nous ramène à l’innocence, à la pureté de la passion des premières amours, à travers des textes composés avec l’élégance que le titre laisse déjà présager. Mais n’oublions pas que la poésie est l’ultime espace de liberté. Laissons la conclusion au poète :

« Je m’en vais donc
Portant mon chant sur des kilomètres de nuages »

© Denise BERNHARDT,
Sociétaire des Poètes Français,
Et Déléguée pour Haïti
9 Novembre 2013

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