Dominique Oriata Tron |
L'Orient
est une contrée imaginaire, comme l'Occident , car la planète est ronde . En
effet l'Inde qui est située à l'Orient pour les européens est identifiée à
l'Occident par les indonésiens,et son nom antique ''Bharat'' sert même à
désigner l'Occident dans son ensemble . Alors je définirai l'Orient comme
l'horizon où le soleil se lève. Et, nous dit Raynaldo Pierre Louis : ''Quel
vampire pourra s'esquiver/Devant toute la chaleur de l'Orient ''.Ce qui me
parait caractériser les poètes authentiquement catalytiques du 21ème siècle,
c'est cette capacité de percevoir à la fois la beauté de l'univers et la
monstruosité de la plupart des ambiances humaines . Ce qui suggère la nécessité
d'un saut évolutif de l'espèce prédatrice, car ce sont ses automatismes instinctifs
qui plombent sa joie d'exister .Raynaldo Pierre Louis : ''dis moi/qui peut donc
annihiler/l'absolu du malheur ''.Le travail de l'artiste, dès lors, consistera
à se fabriquer consciemment une thérapeutique ayant pour but d'aplanir cet
écartèlement entre la généreuse splendeur cosmique , et les outrages humains
chroniques .
Et
même lorsque le regard du poète se tourne vers l'intérieur, il se découvre
tatoué d'une multitude de conditionnements sociaux et biologiques. Raynaldo
Pierre Louis : '' Mon corps/Dépositaire de palabres/Et d'oracles loufoques/dans
l'immensité du mensonge//Vieux temple de poussières massives/où les fous se
prosternent/En sens inverse du sens /C'est un marché de mots bruyants/Qui se
disputent/ S'entregiflent/S'entrechoquent/Dans le choc de ma voix ''.
Alors
comment échapper à cette fatalité apparemment '' du mensonge '' qui chez les
bêtes humaines prédatrices inverse toutes les hiérarchies de l'harmonie
cosmique ? La catalyse artistique doit opérer une transmutation de sa
conscience . Celle ci, quoique pesante et presque impuissante, doit se métisser
avec les traces d'une nature plus légère , plus libre. Raynaldo Pierre Louis :
'' les quelques voyelles du poème s'envolent/comme un oiseau aux ailes
lourdes/telle l'hirondelle aux ailes mouillées/dans les averses du
printemps/poète malade/je suis couché sur le lit des phrases/un vase devant
moi/je crache/je vomis…/et que viennent les amants des lettres/aux alentours de
ce vase qui pue/pour humer à longueur de secondes/cette hideuse vomissure de
mots ''. Mais le poète n'a que des mots pour tenter de concrétiser ses
aspirations spirituelles et matérielles et ces mots sont eux mêmes englués dans
les limites d'un langage insuffisant pour percevoir le monde et ses possibles
en dehors des cadres que la communauté humaine a fixé à la vraissemblance.
Chacun désire un monde meilleur mais reste addicté à ses esclavages biologiques
et psychologiques . D'où cette attraction ambivalente pour nos propres
marécages et la volonté farouche de s'en délivrer. Alors , pour le poète qui ne
fait que partager la chronique de ses combats intérieurs , quel sera le
contre-poison, sinon adhérer , s'identifier toujours plus à cette part de la
nature pas encore asphyxiée par les appétits mortifères des termitières
humaines. Ce sont ces signes trouvés dans le livre cosmique de l'existence qui vont
aider le poète à sortir de la fatalité cadavérique de la condition humaine qui
est comme marquée au fer rouge par ses désirs contradictoires et donc source de
frustrations perpétuelles . Raynaldo Pierre Louis : '' S'embarquer à l'autre
bout du monde/Jeu de carte interminable/dans la surdité des mers/mais
écrire/écrire je dis/est un subterfuge/un artifice/que tisse le sculpteur/à
dessein de s'halluciner soi même/dans les abysses du bleu''.Eh oui la fatalité
biologique de la bête humaine n'est pas si simple à transmuter. Néammoins peu à
peu le poète perçoit que tout ce qui peuple l'univers est assemblage de
poussière Divine d'étoiles. Comme l'écrit un autre poète issu d'Haïti, Jouby
Alexandre : '' Une fois arrivés, vous vous apercevrez que le monde illusoire
suscitant tant de cupidités n’est qu’un assemblage d’ondes et de fréquences, un
reflet mal interprété de la réalité.''
Cette
tentative de l'humanité de dépasser la logique des instincts animaux est à
l'origine de la démocratisation de l'éducation et celle-ci a engendré une foule
d'artistes et de poètes, et dans cette population de plus en plus abondante sur
le net, les tâtonnements de la créativité humaine deviennent de meilleurs
repères identitaires que les anciens égrégores grégaires des communautarismes .
Néammoins, la plupart de ces apprentis créateurs, ne connaissent que
l'arbitrage de leurs égos, milles consciences qui se sont capables d'écoute que
dans les limites de leurs propres perceptions et expériences .Alors '' Il faut
chanter et danser pour soi-même/quand les oreilles de l'univers sont coupées''
(Raynaldo Pierre Louis ). Comme le langage est outil de communication, nous
continuerons d'espérer en l'écoute d'autrui, les saluts individuels sont vite
asphyxiés sans la solidarité ou du moins la tolérance sociale. Néammoins on ne
peut compter sur l'écoute d'autrui qu'en de rares occasions. Si le poète
catalytique a trouvé un élixir pour adoucir sa condition humaine, sa potion ne
sera désirée par autrui que si elle semble avoir fait ses preuves dans sa
propre vie quotidienne. Pour cela mieux vaut compter sur le chant et la danse ,
qui introduisent de façon moins mélangée à une autre dimension de l'existence,
davantage accordée à la mathématique cosmique, celle des galaxies. Et si la
conscience des potentialités de ces arts ne reste pas virtuelle , l'être humain
y trouve des rythmes pour se transformer petit à petit. Hélas, semble constater
RPL : '' Point d’instruments et de danseurs bénévoles ''.... Et au fond les
outils sensoriels de toute expression prennent leur essor sur la base de leur
en deça méditatif . L'extraversion ne concrétise que les aspirations de
l'introspection. RPL : '' la quête intérieure continue. Je suis un animal dans
la nuit, un nuage qui passe,un météore éblouissant. Et mon poème s’évade avec
moi-même,tel papillon de mai…'' Même si la transmutation du singe humain en lui
n'est pas complète (RPL : '' Véritable pays de Cocagne en otage ''),vu que dans
ses démarches quotidiennes subsistent les dents et les membres qui ne sont pas
ceux du papillon de rêve, le poète , au fil de son mûrissement dans la
sincérité de ses aspirations, devient de plus en plus conscient de son identité
de '' poussière d'étoiles ''. Il découvre dans ses composants physiques et
mentaux l'identité même de la matière radieuse du poème cosmique avant qu'elle
ait été détournée pour la construction des égos animaux . RPL : '' Dis au
temps/Que je suis un poème/Planté dans le bleu de la mer ''.
Il
apparait impossible de transmuter la destinée humaine en se contentant des
nourritures matérielles ataviques. Même il nous semble également périlleux d'y
renoncer. Néammoins le poète-chercheur est de plus en plus aimanté par les
nourritures cosmiques, les rayons du soleil à l'origine de toutes les
nourritures terrestres, rayons qui se sont densifiés dans des formes . (RPL :
j'ai scié/la chaîne/et coupé/la corde/pour une soif/verticale).
Cette
élévation provisoire ou durable de la conscience permet alors de mieux
comprendre le théâtre des illusions humaines et donc de mieux agir sur lui,
pour le meilleur - ou pour le pire certes, car à tous les stades d'une
évolution, la conscience peut se replier sur ce qui lui reste d'ignorance comme
sur une sorte de chambre confortable, un conservatisme à oeillères ( RPL :
Allons nous/donc diviniser le diable) .Mais le début d'illumination de la
conscience a commencé à rendre possible un processus de démystification . RPL :
'' Allons nous/donc démasquer les singes/Les dinosaures les alligators ''.
Et
chez le poète il y a le pressentiment d'une mission cosmique. A force de porter
l'écho de la lumière, voilà que sa conscience s'en trouve toute imbibée , et
communie dans un horizon d'amour qui rassasie. RPL : ''Je deviens ce chantre de
lumière spatiale/Dans la rivière argentée de l’aube/Je salue le soleil/Dans son
rouleau d’arcanes/Je salue les étoiles/Dans leurs mystères ''.
Eh
Dominique , me dira-t-on, est-ce que tu ne projetterais pas plutôt sur la
poésie de Raynaldo Pierre Louis toute la démarche de ton Théâtron et de son
oiseau de Paradis , de ses chants à danser en visualisant des couleurs (RPL :
'' Ô oiseau de l’espace-temps/Du vaste firmament bleu '') ? Mais bien sûr ! Ou
plutôt j'ai apprécié dans ses poèmes des intuitions sur lesquelles j'ai bâti ma
vie, une méthode , une oeuvre ,depuis bien longtemps ...
Et
c'est parce que j'ai retrouvé en germe cette même logique ,qui, poussée à bout
, m'a transformé ,que je le salue comme un des poètes catalytiques majeurs de
ce début du siècle, même s'il reste un enfant comme nous tous. Franchement,
quel autre mouvement littéraire et artistique , en ce début du siècle 21
associe tant d'auteurs consistants que la HORDE CATALYTIQUE POUR LA FIN DE
L'ANTHROPOPHAGIE, de Patrick Quillier à Alexandre Gerbi, en passant par Jay Cee
, Sylvia Bagli, et Raynaldo, et de bien d'autres ,en français et en espagnol,
dont on trouvera la liste complète sur le net, liste à laquelle nous ajouterons
tous ceux qui se reconnaitront dans les ruminations ci-dessus sur la nécessité
d'orienter les capacités créatrices de chacun vers un saut évolutif de
l'humanité au-delà des frontières et des communautarismes, au-delà de ''
l'immensité du mensonge/Vieux temple de poussières massives/où les fous se
prosternent/En sens inverse du sens ''.
Et
je dirai des créations des artistes catalytiques ce que Raynaldo Pierre Louis
dit quelque part d'un de ses poèmes :'' Ce poème /Dans son apparence humide/Est
un poème écrit à 100 degrés/Pour dissiper le froid'' .
©
Dominique Oriata Tron,
Depuis
l'Espagne
Janvier
2015
Dominique Oriata Tron |
Biographie : Poète découvert à Marseille par André Remacle .Dès la fin des années 1960 Elsa Triolet le fait connaître par une préface et des émissions de télévision . En France , puis en Inde, à Bali et en Polynésie, il s'est consacré à la poésie en rapport avec la danse , la peinture, la musique et le théâtre.
À Marseille sa première œuvre théâtrale ''Bouches de feu'' ,est rendue publique en 1965 par la compagnie des 4Vents et la seconde ''D'épuisement en épuisement jusqu'à l'aurore, Elisabeth '' est chorégraphiée en 1966 par Nicolas de Barry. Il crée alors avec Elisabeth Tramon , qui sera sa compagne pendant 12 ans, une ''troupe d'action et de rève collectif'' de théâtre improvisé dans les rues .
Ensuite il étudie à Paris le ballet contemporain avec Roger Ribes . Pierre Seghers publie ''Stéréophonies'', ''Kamikaze Galapagos '' et ''la souffrance est inutile'' puis Éric Losfeld publie ''de LA SCIENCE-FICTION C'EST NOUS à l'interprétation des corps'', roman inspiré par une statuette zunie avec qui il eut l'impression d'établir un contact psychanalitico-chamanique. En 1970 il commence à créer des "Pictographies", où le texte se combine au dessin sur un livre rouleau, et des "Gymnosophies ", danses chantées combinant des techniques d'Occident et d'Orient, et qui sont les premiers éléments de son Théâtre catalytique des Oiseaux de paradis. Les activités qu'il a à Paris s'insèrent alors dans le groupe « Horde Catalytique » , dont il signe les manifestes. Le groupe réunit des musiciens et artistes qui se dispersent fin 1973. Dominique Tron reste alors seul jusqu'à 2013 à présenter son art comme catalytique .
À Bali ses maîtres principaux sont Nyoman Djayus en 1971, Ktut Raï Datah en 1974 et 1978, et, en 1981 et 1982, I Gédé Géruh et I Made Lemping qui le font danser dans plusieurs rôles du théâtre Gambuh et jouer dans l'orchestre . En Inde, en 1977, il fonde l'Eden Duo avec Christine Imbert, avec qui il vivra pendant 22 ans. En décembre de la même année Dominique Tron soutient à l'Université de Paris une thèse titrée Animations corporelles à support mythique, rythmique et rituel en Inde et en Indonésie, qui obtint la mention très bien.
En Inde, il publie en 1978 à Pondichéry ''Naître à la danse cosmique'', des poèmes avec des photographies de sa danse. À Auroville, il anime régulièrement des cours de danse à Fraternity School, à la Last School et à Aurobeach, communauté où il réside alors. La Sri Aurobindo Society lui confie la direction de l'école Serenity où il s'occupe de 1976 à 1981 de la gestion, de l'hygiène et des cours de danse. Il enseigne également la danse au Lycée français de Pondichéry.
De fin 1982 à début 1984, l'Eden Duo présente en France, dans plusieurs dizaines de salles de spectacles, le Théâtre Catalytique des Oiseaux de Paradis, qui est une sorte de mythologie initiatique futuriste sur plusieurs planètes, créée par Dominique Tron et enrichie constamment tout au long de sa vie. À cette époque là il est également recruté pour improviser la musique du Théâtre Equestre de Jean Noêl François à Marseilleveyre et écrit le texte d'un spectacle mîmé par son frère : "Freddy voyage dans le temps".
En 1984 Dominique Tron part ensuite à Tahiti . Conformément à un ancien usage local, il adopte un nouveau prénom pour sa nouvelle vie : « Oriata », qui veut dire en tahitien "danse des nuages" ou "vagabond des nuages" selon la prononciation. Il publie un grand nombre de ses poèmes dans les quotidiens de Polynésie et dans le journal francophone de Pondichéry avec lequel il garde contact. Il fonde un "Mouvement Pluriculturel mondial" avec des auteurs de plusieurs pays qu'il publie dans la revue Eden . Puis , pour éviter des malentendus politiques simplificateurs, il cesse ces activités pour participer seulement à l'association"Poètes en paréo" animée par le romancier Tutuuehitu. En 1993, l'association Ixia créée à Grasse par Alain Sabatier publie son "Jeu secret de l'arc en ciel". L'année suivante Les éditions de La Bartavelle publient une anthologie de ''108 poèmes clefs de Dominique Tron'', avec de nombreuses photographies du théâtre dansé de l'auteur. Charles Tripp publie également ses articles musicologiques dans la revue ''Flûtes du Monde'' .
En Polynésie il participe à diverses activités artistiques, d'abord dans son groupe Eden élargi à cinq artistes, puis au sein du folklore maohi auquel il est introduit par ses amis Ioteve Tuhipua Puhetini et Louison Mati. Chargé par le Lycée La Mennais des ateliers théâtre et de l'option théâtre au baccalauréat , Dominique Tron met en scène les épisodes de son théâtre des oiseaux de paradis avec ses élèves (groupe "3e millénaire" )ainsi que des pièces de Marivaux, Molière, Ionesco, Tardieu et Bisikisi. Il accompagne ses spectacles avec des flûtes de pan de sa fabrication, ainsi qu'avec des percussions et des cordes, et pratique de plus en plus la peinture, notamment pour les décors et les masques de son théâtre .
Son épouse Christine souffrant de l'humidité tropicale, il s'installe ensuite en juillet 1998 sur l'ìle Formentera en Méditerranée, et achève d'écrire '' Traverser le mirage'', ensemble de poèmes accompagnés de dessins réalisés pendant ses périples. Puis , après un congé sabbatique de 2 ans , Dominique Tron retourne seul en Polynésie . En 2001 , après avoir mis en scène Arlequin poli par l'amour à la maison de la Culture de Papeete et participé au théâtre d'ombre de sa nouvelle compagne Riro, il se retire de l'enseignement et fait connaître davantage sa peinture, lors des festivals des peintres polynésiens et diverses expositions personnelles ou collectives. En août 2003 il rencontre Tila au bal des piroguiers à Moorea , puis ils partent vivre sur l'île de Huahine jusqu'à 2008. En décembre, sa relation de couple se dissous une fois de plus en raison de divergences dans les priorités de la vie quotidienne.
En janvier 2009, Dominique Tron part en Afrique où il vit avec Nimozette sur la plage de Kribi, filmant la danse qu'il lui enseigne sur sa musique . En raison de la politique anti immigrationniste il n'obtient qu'en août 2012 l'autorisation du consulat français d'épouser Nimozette . Il crée d'abord sur internet les éditions à l'Écoute, puis les éditions du Griot , sur lesquelles il publie ses poèmes et ceux des poètes qu'il apprécie, ainsi que des témoignages sur les persécutions administratives subies par les couples franco étrangers .En mai 2013 il vient habiter sur l'ìle Formentera avec Nimozette ,et reconstitue avec Patrick Quillier et Alexandre Gerbi la ''Horde Catalytique pour la fin de l'anthropophagie'' , y accueillant sur Internet une trentaine d'auteurs et d'artistes de plusieurs pays et espaces linguistiques .
À Marseille sa première œuvre théâtrale ''Bouches de feu'' ,est rendue publique en 1965 par la compagnie des 4Vents et la seconde ''D'épuisement en épuisement jusqu'à l'aurore, Elisabeth '' est chorégraphiée en 1966 par Nicolas de Barry. Il crée alors avec Elisabeth Tramon , qui sera sa compagne pendant 12 ans, une ''troupe d'action et de rève collectif'' de théâtre improvisé dans les rues .
Ensuite il étudie à Paris le ballet contemporain avec Roger Ribes . Pierre Seghers publie ''Stéréophonies'', ''Kamikaze Galapagos '' et ''la souffrance est inutile'' puis Éric Losfeld publie ''de LA SCIENCE-FICTION C'EST NOUS à l'interprétation des corps'', roman inspiré par une statuette zunie avec qui il eut l'impression d'établir un contact psychanalitico-chamanique. En 1970 il commence à créer des "Pictographies", où le texte se combine au dessin sur un livre rouleau, et des "Gymnosophies ", danses chantées combinant des techniques d'Occident et d'Orient, et qui sont les premiers éléments de son Théâtre catalytique des Oiseaux de paradis. Les activités qu'il a à Paris s'insèrent alors dans le groupe « Horde Catalytique » , dont il signe les manifestes. Le groupe réunit des musiciens et artistes qui se dispersent fin 1973. Dominique Tron reste alors seul jusqu'à 2013 à présenter son art comme catalytique .
À Bali ses maîtres principaux sont Nyoman Djayus en 1971, Ktut Raï Datah en 1974 et 1978, et, en 1981 et 1982, I Gédé Géruh et I Made Lemping qui le font danser dans plusieurs rôles du théâtre Gambuh et jouer dans l'orchestre . En Inde, en 1977, il fonde l'Eden Duo avec Christine Imbert, avec qui il vivra pendant 22 ans. En décembre de la même année Dominique Tron soutient à l'Université de Paris une thèse titrée Animations corporelles à support mythique, rythmique et rituel en Inde et en Indonésie, qui obtint la mention très bien.
En Inde, il publie en 1978 à Pondichéry ''Naître à la danse cosmique'', des poèmes avec des photographies de sa danse. À Auroville, il anime régulièrement des cours de danse à Fraternity School, à la Last School et à Aurobeach, communauté où il réside alors. La Sri Aurobindo Society lui confie la direction de l'école Serenity où il s'occupe de 1976 à 1981 de la gestion, de l'hygiène et des cours de danse. Il enseigne également la danse au Lycée français de Pondichéry.
De fin 1982 à début 1984, l'Eden Duo présente en France, dans plusieurs dizaines de salles de spectacles, le Théâtre Catalytique des Oiseaux de Paradis, qui est une sorte de mythologie initiatique futuriste sur plusieurs planètes, créée par Dominique Tron et enrichie constamment tout au long de sa vie. À cette époque là il est également recruté pour improviser la musique du Théâtre Equestre de Jean Noêl François à Marseilleveyre et écrit le texte d'un spectacle mîmé par son frère : "Freddy voyage dans le temps".
En 1984 Dominique Tron part ensuite à Tahiti . Conformément à un ancien usage local, il adopte un nouveau prénom pour sa nouvelle vie : « Oriata », qui veut dire en tahitien "danse des nuages" ou "vagabond des nuages" selon la prononciation. Il publie un grand nombre de ses poèmes dans les quotidiens de Polynésie et dans le journal francophone de Pondichéry avec lequel il garde contact. Il fonde un "Mouvement Pluriculturel mondial" avec des auteurs de plusieurs pays qu'il publie dans la revue Eden . Puis , pour éviter des malentendus politiques simplificateurs, il cesse ces activités pour participer seulement à l'association"Poètes en paréo" animée par le romancier Tutuuehitu. En 1993, l'association Ixia créée à Grasse par Alain Sabatier publie son "Jeu secret de l'arc en ciel". L'année suivante Les éditions de La Bartavelle publient une anthologie de ''108 poèmes clefs de Dominique Tron'', avec de nombreuses photographies du théâtre dansé de l'auteur. Charles Tripp publie également ses articles musicologiques dans la revue ''Flûtes du Monde'' .
En Polynésie il participe à diverses activités artistiques, d'abord dans son groupe Eden élargi à cinq artistes, puis au sein du folklore maohi auquel il est introduit par ses amis Ioteve Tuhipua Puhetini et Louison Mati. Chargé par le Lycée La Mennais des ateliers théâtre et de l'option théâtre au baccalauréat , Dominique Tron met en scène les épisodes de son théâtre des oiseaux de paradis avec ses élèves (groupe "3e millénaire" )ainsi que des pièces de Marivaux, Molière, Ionesco, Tardieu et Bisikisi. Il accompagne ses spectacles avec des flûtes de pan de sa fabrication, ainsi qu'avec des percussions et des cordes, et pratique de plus en plus la peinture, notamment pour les décors et les masques de son théâtre .
Son épouse Christine souffrant de l'humidité tropicale, il s'installe ensuite en juillet 1998 sur l'ìle Formentera en Méditerranée, et achève d'écrire '' Traverser le mirage'', ensemble de poèmes accompagnés de dessins réalisés pendant ses périples. Puis , après un congé sabbatique de 2 ans , Dominique Tron retourne seul en Polynésie . En 2001 , après avoir mis en scène Arlequin poli par l'amour à la maison de la Culture de Papeete et participé au théâtre d'ombre de sa nouvelle compagne Riro, il se retire de l'enseignement et fait connaître davantage sa peinture, lors des festivals des peintres polynésiens et diverses expositions personnelles ou collectives. En août 2003 il rencontre Tila au bal des piroguiers à Moorea , puis ils partent vivre sur l'île de Huahine jusqu'à 2008. En décembre, sa relation de couple se dissous une fois de plus en raison de divergences dans les priorités de la vie quotidienne.
En janvier 2009, Dominique Tron part en Afrique où il vit avec Nimozette sur la plage de Kribi, filmant la danse qu'il lui enseigne sur sa musique . En raison de la politique anti immigrationniste il n'obtient qu'en août 2012 l'autorisation du consulat français d'épouser Nimozette . Il crée d'abord sur internet les éditions à l'Écoute, puis les éditions du Griot , sur lesquelles il publie ses poèmes et ceux des poètes qu'il apprécie, ainsi que des témoignages sur les persécutions administratives subies par les couples franco étrangers .En mai 2013 il vient habiter sur l'ìle Formentera avec Nimozette ,et reconstitue avec Patrick Quillier et Alexandre Gerbi la ''Horde Catalytique pour la fin de l'anthropophagie'' , y accueillant sur Internet une trentaine d'auteurs et d'artistes de plusieurs pays et espaces linguistiques .
A lire sur Wikipédia pour le reste...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_Tron
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_Tron
Dominique Oriata Tron |
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